Société Malade
« Ce n’est pas un signe de bonne santé mentale, d’être bien adapté à une société malade »
Jiddu Krishnamurti
Une autre Epoque
J’ai grandi en France dans les années 1980/90. Enfant, je n’ai manqué de rien. Mon père travaillait comme ouvrier, ma mère s’occupait de la maison.
C’était un vrai équilibre : des repas à la maison, une présence parentale, une organisation solide, et surtout, de la stabilité.
Nous étions trois enfants. Mes sœurs ont très vite compris la valeur de l’argent et ont travaillé jeunes pour participer à la vie du foyer.
À la maison, les valeurs étaient simples : respect, honnêteté, travail, et solidarité.
Pas de vêtements de marque, pas de consoles à tout-va — mais beaucoup d’amour et de bon sens.
J’étais un adolescent turbulent, farceur, mais sans dérapages : ni drogue, ni alcool.
Mon père m’aurait vite recadré, et j’avais de bons exemples à suivre.
Ces bases m’ont façonné.
Le monde du travail
Comme beaucoup, j’ai suivi la voie qu’on nous trace : études, case, emploi.
J’ai travaillé en banque — le cœur du système. Très vite, j’ai compris que l’humain n’y avait plus sa place.
Ce n’était pas “aider les gens à réaliser leurs projets”, mais vendre, toujours vendre.
J’ai refusé ce jeu.
J’ai quitté ce milieu, et après plusieurs petits boulots, j’ai trouvé ma voie dans l’informatique.
Pourtant, parfois, je me dis que je ne fais qu’aider les machines à remplacer les hommes.
Quelle est ma vraie contribution humaine ?
Une société déshumanisée
Aujourd’hui, j’ai un regard très critique sur cette société.
D’un côté, je regrette le temps où un seul salaire suffisait à faire vivre une famille.
Mais je sais aussi que ce système avait ses limites : quand une femme dépendait d’un homme, cela pouvait devenir un enfer en cas de violence ou de manipulation.
Cependant, je m’interroge :
L’émancipation des femmes est-elle uniquement le fruit de la lutte sociale ?
Ou a-t-elle aussi servi d’autres intérêts — économiques, politiques ?
Car en doublant le nombre de travailleurs sur le marché, on crée :
– plus de consommation (véhicules, pétrole, énergie),
– plus de concurrence pour l’emploi,
– et du chômage, outil parfait pour maintenir la peur et la docilité.
Ce système, à qui profite-t-il ?
À l’État, aux grandes entreprises, aux actionnaires.
Les inégalités se creusent, les riches sont toujours plus riches.
Et nos enfants dans tout ça ?
Quand je vois les parents déposer leurs enfants à 7h30 pour les récupérer à 18h, je me demande :
– Qui leur apprend les valeurs ? Qui leur transmet le temps, la présence, l’amour ?
On court après le confort, mais on perd l’essentiel : le lien humain.
Tout est lié.
Et peut-être que c’est justement ce lien qu’on a laissé se briser, au nom du progrès.
Un monde construit…
Autrefois, les hôpitaux étaient publics, les bonnes écoles accessibles, la retraite à 60 ans.
Aujourd’hui, tout se privatise : les hôpitaux doivent être rentables, les écoles de qualité sont payantes, et la retraite recule.
Nos anciens ne “rapportent” plus, ils “coûtent” : on voudrait qu’ils travaillent plus longtemps et disparaissent plus vite.
Pendant ce temps, les élus voient leurs salaires grimper et obtiennent des rentes à vie.
Certains, condamnés pour fraude, continuent de gouverner. Voilà la justice du monde capitaliste.
Le profit avant-tout
Les hôpitaux, l’éducation, la planète : tout doit générer du rendement.
Chaque année, il faut “faire plus” : plus de profit, plus de croissance, même si cela signifie délocaliser, licencier, ou détruire la nature.
Les médias, rachetés par de grands groupes financiers, entretiennent ce système : ils nous poussent à consommer, à désirer sans réfléchir, à confondre bonheur et possession.
On épuise la Terre pour produire encore et toujours, pendant que les forêts brûlent et que les espèces disparaissent.
Société Malade
Nous vivons dans une société malade, où l’on forme nos jeunes à entrer dans le moule, à travailler pour le prestige et non pour le sens.
L’intelligence critique dérange : il ne faut surtout pas se poser de questions.
Les mouvements populaires, comme celui des Gilets Jaunes, ont tenté de briser ce mur d’indifférence.
La réponse du pouvoir ? Le silence, la répression, la matraque.
Depuis des années, on ne demande plus l’avis du peuple.
Les référendums sont ignorés, la démocratie vidée de sa substance, les médias transformés en instruments de contrôle.
Le COVID
La crise du COVID a révélé l’ampleur de la manipulation.
Un gouvernement qui change de discours chaque semaine, des mesures incohérentes, un vaccin présenté comme la seule issue… et un peuple apeuré, prêt à tout accepter pour retrouver son confort.
Les libertés ont fondu, les gens se sont soumis, convaincus d’agir “pour le bien commun”.
Pendant ce temps, l’économie tournait, les profits continuaient, et le troupeau avançait sans se poser de questions.
Tout est lié…
Tout est lié : la politique, les médias, l’écologie, la santé, l’économie.
Tout découle d’un même modèle : le capitalisme.
Un système où la vie humaine, la nature et la vérité n’ont de valeur que si elles rapportent.
Nous avons la technologie, la science, la connaissance… mais plus la conscience.
Le capitalisme ne soigne plus, il tue.
Et le plus effrayant, c’est que beaucoup n’en ont même plus conscience.